I despair of Japan too deeply.
Some people may think I’m being depressed, but actually I don’t even feel sad.
I mean the Japanese government, not people.
It was not only just after 311,I have been in despair of the government and local governments constantly till now, and will be.
Probably I could understand that they couldn’t decide to evacuate people around in Tokyo area when Fukushima plant was about to explode. but they are still selling food from somewhere, distributing debris, and hiding all the feedback from that.
Now you can’t trust the official food measurement, label of origin, parameters of Fukushima plant, nothing.
Probably the country had been rotten since before 311, and some people got to notice what it actually is after 311.
Anyone who could potentially do something for the entire situation has done nothing. They even restarted Ohi nuclear plant and will restart more.
None of our voices change anything.
They are going to have an election on 12/16/2012, but I’m already chill.
I should have the right to be chill at least.
Even about the debris, some of the local governments stopped accepting it but most of them have decided to accept. and those who stopped will try to accept again. It’s like a Tsunami of debris.
I quit trying to move the government 1000 years ago.
I’m sailing a boat to do something that I think is right without any interruption.
I just think the country won’t stop until it completely hits against a wall like when it had WW2.
You can’t stop the truck rolling down on the hill until it crashes.
I’m not sad, not even depressed, but I’m ashamed. I just want to walk away with as many people as possible.
I’m not in Japan. Japan is in me. The culture of food, the sense of value, the sense of beauty, all those conceptual things are the complex of Japanese-ness and have the value to hand down.
I just hope you to understand this feeling.
Iori Mochizuki
I can’t tell how many cheques were sent to the address because probably they are still at postoffice, but I sense some are heading for the address indicated. Thank you very much. I will try more and more because I’m not Japanese government.
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Français :
[Édito] Au-delà de la méfiance
Je désespère trop profondément du Japon.
Certains peuvent penser que je suis dépressif mais en fait je ne peux même pas dire que je suis triste.
Je parle du gouvernement japonais, pas des gens.
Ça n’a pas été seulement après le 11-3 que j’ai désespéré du gouvernement et des autorités locales de façon constante jusqu’à maintenant et demain encore.
Je pourrais peut-être comprendre qu’ils ne pouvaient pas décider d’évacuer les gens autour de la région de Tokyo lorsque la centrale de Fukushima était sur le point d’exploser mais ils continuent de vendre de la nourriture, de semer des débris et de cacher tout ce qui en découle.
A présent, on ne peut pas croire dans les mesures officielles sur la nourriture, l’étiquetage d’origine, les paramètres à la centrale, rien.
Le pays était sans doute pourri avant le 11-3 et certains ont noté ce qu’il en est depuis le 11-3.
Tous ceux qui pouvaient faire quelque chose sur la situation générale n’ont rien fait. Ils ont même redémarré la centrale nucléaire d’Ohi et ils vont en redémarrer d’autres.
Aucune de nos voix n’y change rien.
Ils vont se faire des élections le 16 décembre 2012 mais je suis déjà frileux.
Je devrais au moins avoir le droit d’être frileux.
Même sur les débris, certaines autorités locales ont arrêté d’en accepter mais la plupart d’entre eux ont décidé de les accepter et ceux qui ont refusé vont essayer d’accepter à nouveau. On a comme un Tsunami de débris.
J’arrête d’essayer de tirer le gouvernement de 1000 ans en arrière.
Je vogue sur un bateau pour faire quelque chose que je pense juste, sans interruption.
Je pense seulement que le pays ne va pas s’arrêter tant qu’il ne sera pas complètement rentré dans le mur, comme pendant la 2e guerre mondiale.
On ne peut pas arrêter un camion qui dévale une colline jusqu’à ce qu’il s’écrase.
Je ne suis pas triste, même pas déprimé mais j’ai honte. Je veux seulement marcher au loin avec autant de gens que possible.
Je ne suis pas au Japon. Le Japon est en moi. La culture culinaire, le sens des valeurs, le sens de la beauté, toutes ces choses conceptuelles sont la complexité de la “japonitude” et sont des valeurs à transmettre.
J’espère seulement que vous comprenez ce sentiment.
Iori Mochizuki
Je ne peux pas dire combien de chèques ont été envoyés parce qu’il y en a sans doute encore à la poste mais je sens que certains se dirigent vers l’adresse indiquée. Merci beaucoup. Je vais essayer de plus en plus parce que je ne suis pas le gouvernement japonais.