In the first few days after 311, I lost a lot of my old friends just because I said the government was lying. They thought (wanted to think) I was lying. Even though it’s become clear that the government was / is lying, they never come back.
This is what a lot of people went through after 311. As one of these people, I always tried to be a lighthouse for them.
People left Fukushima, people left Tokyo, and people left Japan, they are all going through the drastic change of their lives. Staying in Japan is desperate, but it’s also challenging to move on.
I’ve been trying to inspire them by showing me living well, sharpening my claws, and having some influence over the media.
I always wanted to be a symbol of resistance against the nuclear industry, not surrender.
All the media have their background. They can’t report something to potentially cause damage for their sponsors. Even some experts have been corrupted to change their stance since 311. I was nobody, and still I am.
Fukushima Diary started from a breakdown. The former blog I was given had a serious attack immediately after my first post and got down. However, since the very first post, it has never changed the stance. It’s been telling people to get out, it’s been always against media blackout. It has never compromised.
It’s not even sponsored by google ads. It doesn’t even have a sponsorship from a certain energy-related corporation or political organization. It’s been solely supported by donation of individual readers.
Now Fukushima Diary has become a media news company. This is the only news broadcasting company in the world to stand genuinely against all the nuclear related media blackout.
You may think why it’s not NPO.
If it’s an NPO, it’s more difficult to employ Japanese people and it has more legal restrictions in EU. Also, I wanted to fight in the same ring as most of the media companies and power companies. Including all the cost such as tenant, lawyers, translators and transporting, it wasn’t cheap for me. If I had no donation, it would have been completely impossible. That is why I was asking for donation. I couldn’t announce details of the plan for potential disturbance. Some people called me a parasite or a whinny beggar but I kept calm for this moment.
The lighthouse is extended. When I left Japan, I had only a laptop and 70,000 JPY. People told me I was going to die on the street even if I escape from radiation. Still, I’m not dead and more than that. Now Fukushima Diary is almost the only source about Fukushima, written by a victim, in English. It’s not only for the people outside of Japan, but also for Japanese themselves. They can think they are not forgotten, they are connected to the world through Fukushima Diary. We can think we are not the victims. We are the tellers and explorers.
I want them and all the anti-nuke organizations to see Fukushima Diary never break down and keeps growing in spite of all the attacks, disturbance and the shortage of all kinds of the resources & skills. I want to say, “Serves you right” to the media.
Even if it’s genuinely anti-nuke, it can be a corporation and living.
It is not only to cheer up Japanese. I hope to grow the anti-nuke sector to be an industry as powerful as nuclear industry.
Industrialization has dark sides. However, if people get to know being anti-nuke is as profitable as being involved in nuclear industry, we could meltdown their industry. It could be an incentive for nuclear workers leave the plant. They would be good whistleblowers and journalists like they did for Fairewinds.
This is how I fight.
Anti-nuclear activists, those who are concerned about Fukushima situation, everyone who feels like “the truth” is dominated. Follow me.
↓ Channel One Russia featured Fukushima Diary. This is how the Japanese man who was betrayed by the government and the media takes revenge with all your supports.
Iori Mochizuki_____
Français :
[Avis] Le japonais victime s’est servi de la corporation médiatique pour se venger de la censure médiatique
Dans les premiers jours qui ont suivi le 11-3, j’ai perdu beaucoup de mes anciens amis simplement parce que je disais que le gouvernement mentait. Ils ont pensé (ont voulu penser) que je mentais. Bien qu’il soit devenu évident que le gouvernement mentait / ment encore, ils ne sont jamais revenus.
C’est ce que beaucoup de gens ont traversé après le 11-3. J’ai toujours essayé d’être un phare pour eux.
Des gens ont fuit Fukushima, des gens ont fuit Tokyo et des gens ont fuit le Japon, ils sont tous en train de traverser un changement radical dans leur vie. Rester au Japon est désespéré mais c’est aussi un défi que d’avancer.
J’ai essayé de les inspirer en montrant aussi comment je vis, aiguisant mes griffes et arrivant à influencer la presse.
J’ai toujours voulu être un symbole de résistance contre l’industrie nucléaire, ne pas me rendre.
Chaque média vit dans son contexte. Ils ne peuvent pas communiquer sur les choses pouvant porter tord à leurs sponsors. Depuis le 11-3, même des experts ont été corrompus pour changer de position. J’étais personne et je le suis toujours.
Le Fukushima Diary est le fruit d’une panne. Le blog précédent que j’avais a subi une attaque grave immédiatement après mon premier article et il c’est effondré. Néanmoins, il n’a jamais changé de position depuis le tout premier article. Il dit aux gens de sortir de là, il est toujours resté contre la censure médiatique. Il ne s’est jamais compromis.
Il n’est même pas sponsorisé par Google ads. Il ne reçoit aucune aide de corporations liées à l’énergie ou d’organisations politiques. Il est uniquement soutenu par les dons des lecteurs individuels.
Le Fukushima Diary est maintenant devenu une société de presse. C’est la seule société de presse au monde à s’opposer à toutes les censures sur le nucléaire.
Vous pouvez vous demander pourquoi ce n’est pas une organisation à but non lucratif.
Si c’était une association à but non lucratif il serait plus difficile d’y employer des japonais et il y aurait plus de limitations juridiques dans l’UE. De plus, je voulais me battre dans la même cour que les sociétés de presse et les entreprises d’électricité. Y inclure tous les coûts, location, avocat, traducteurs (ndt: La traduction française est 100% bénévole) et transports ne m’a pas été gratuit. Si je n’avais pas eu les dons, ça aurait été complètement impossible. C’est pour ça que j’ai fait les appels aux dons. Je ne peux pas donner trop de détails pour éviter les possibles attaques. Certains m’avaient traité de parasite ou de mendiant geignard mais je suis resté calme à ce moment-là.
Le phare s’est élargi. Lorsque j’ai quitté le Japon, je n’avais qu’un ordinateur portable et 70 000 yens. Les gens me disaient que j’allais crever dans la rue même si j’échappais à la radioactivité. Je ne suis toujours pas mort, loin de là. Le Fukushima Diary est quasiment la seule source sur Fukushima maintenant, écrit par une victime, en anglais. Il n’est pas seulement là pour les gens hors du Japon, il est aussi là pour les japonais eux-mêmes. Ils peuvent ainsi penser qu’ils ne sont pas oubliés, qu’ils sont reliés au monde à travers le Fukushima Diary. On peut considérer que nous ne sommes pas les victimes. Nous sommes les narrateurs et les explorateurs.
Je veux qu’ils voient et toutes les organisations anti-nucléaires aussi, que le Fukushima Diary ne tombe jamais, qu’il continue de grandir malgré toutes les attaques, perturbations et manques en tous genres sur les ressources et compétences. Je dis aux médias “Bien fait pour vous”.
Même s’il est fondamentalement anti-nucléaire, il peut devenir une entreprise et vivre.
Il n’est pas seulement là pour réconforter les japonais. J’espère pousser le secteur anti-nucléaire jusqu’à ce qu’il devienne une industrie aussi puissante que l’industrie nucléaire.
L’industrialisation a sa part d’ombre. Cependant, si les gens comprennent qu’être anti-nucléaire est aussi rentable que de s’impliquer dans l’industrie nucléaire, on peut désintégrer leur industrie. Pour les travailleurs du nucléaire ce peut être une motivation à quitter la centrale. Ils seraient de bons dénonciateurs et journalistes comme ils l’avaient fait pour Fairewinds.
C’est comme ça que je me bats.
Les militants anti-nucléaires, ceux qui se sentent concernés par la situation à Fukushima, tous ceux qui sentent que “la vérité” est contrôlée, suivez-moi.
Reportage sur le Fukushima Diary par Channel One Russia.
Voici comment se venge le japonais qui a été trahi par son gouvernement et sa presse, grâce à vous :