Someone I know on Twitter moved to South east Asia.
It was due to the business of her husband, but for her, it was an evacuation.
She was with her children in Chiba, where is known to be hotspot.
She was tweeting she had nosebleed and her children had fatigue, feverish symptoms etc..
They were very concerned but had to stay there for longer than a year.
She had her children have blood test in the new country, but the result was not very good.
It showed the decrease of white blood cells, red blood cells, platelet etc.. and the children were still claiming unusual fatigue.
The second year is going to end soon. I’m starting to be afraid it might be already too late to evacuate.
Some people have already taken too much of radioactive material from air, water and food.
I sometimes think about what to post on Fukushima Diary. I like to be logically clear.
Shutting down the nuclear plants, decommissioning Fukushima plant, minimizing radiation exposure, they are all unique issues. Even if you shut down all the nuclear plants, you still keep being exposed. Also, decommissioning Fukushima plant doesn’t help us shutting down other nuclear plants. They are different issues.
I personally think evacuation is the ultimate resolution, and I did that.
Evacuation helps you stop being exposed, and because I don’t have to pay electricity bill, it helps us shutting down the plants, which can improve decommissioning too.
However, it is not easy for most of the people.
2011 never ends. It’s only the beginning of 25th month of 2011.
The longer it takes, the worse it goes.
What to do ? This is the question.
Most of Japanese people look like they are stunned by shock, and chose slow death.
Slow death is the way of living by following the trend and expecting to die before the pain comes.
However, the pain is passed to the next generation. This is how you earn your time by sacrificing the life of children.
I don’t wish too much. I just hope as many children as possible to manage to get out of the prison.
One is better than zero. Two is better than one. This is the first thing and the last thing I think about every single day.
Iori Mochizuki
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Français :
[Édito] 25e mois depuis que ça a commencé en 2011
Quelqu’un que je connais par Twitter a déménagé dans le Sud-Est asiatique.
C’est pour raison professionnelle de son mari mais pour elle c’est une évacuation.
Elle était dans Chiba avec ses enfants, un point chaud connu.
Elle tweetait qu’elle saignait du nez et que ses enfants étaient fatigués, fiévreux, etc.
Ils étaient très inquiets mais ont du rester là plus d’un an.
Elle a fait faire des prises de sang à ses enfant dans le nouveau pays mais les résultats ne sont pas très bons.
Ils montrent une chute des globules blancs, des hématies, des plaquettes, etc. et les enfants sont toujours excessivement fatigués.
La deuxième année va bientôt se terminer. Je commence à craindre qu’il soit trop tard pour évacuer.
Certains ont déjà accumulé trop de radioactivité par l’air, l’eau et la nourriture.
Je me demande parfois quoi publier sur le Fukushima Diary. J’aime être clair et logique.
Arrêter les centrales nucléaires, démanteler la centrale de Fukushima, minimiser les expositions à la radioactivité, ce sont les seules et uniques portes de sortie. Même en arrêtant toutes les centrales nucléaires, on sera toujours exposé. De plus, démanteler la centrale de Fukushima n’aide pas à arrêter les autres centrales nucléaires. Ce sont des problèmes différents.
Je pense personnellement que l’évacuation est la décision fondamentale et c’est ce que j’ai fait.
L’évacuation vous aide à arrêter d’être irradié et parce que vous n’avez plus à payer de facture d’électricité, ça aide à faire arrêter les centrales nucléaires, chose qui peut aussi booster les démantèlements.
Toutefois, ce n’est pas facile pour la plupart des gens.
2011 n’en finit pas. On est seulement au début du 25e mois après 2011.
Plus ça dure, pire c’est.
Que faire ? C’est la question.
La plupart des japonais sont comme assommés par le choc et choisissent la mort lente.
La mort lente est le mode de vie de suivre la tendance en espérant mourir avant que la souffrance n’arrive.
La souffrance est transmise à la génération suivante. Voilà comment on gagne du temps en sacrifiant la vie des enfants.
Je ne souhaite pas grand chose. J’espère seulement qu’autant d’enfants que possible arriveront à sortir de cette prison.
Un est toujours mieux que zéro. Deux mieux qu’un tout seul. Ce sont la première et la dernière choses auxquelles je pense tous les jours.