I hate money.
It’s the worst distraction for me.
I don’t want to be taking care about donation, but I’d starve without it next month.
It makes me nervous. I even want to shut it down right now but my biological conditions don’t allow me to do.
I will make the donation time shorter next month.
I think money is like “scum” after working hard.
I gave up everything.
I got to know the price of owing something when I left Japan.
I don’t want to own anything anymore so I won’t be owned by anything.
Instead, I got the most valuable thing in the world.
That is the chance to be useful for the world.
My output directly affects the world.
I don’t need anything else. I only need the bread and a little time to sleep. That’s enough.
I saw the German media and Reuters attending Tepco’s press conference today.
International media is increasingly becoming aware of Fukushima risk, but they have been neglecting for long.
I sensed it from their questions.
Fukushima situation changes hourly.
It’s like the class that moves on really fast.
Once you skip it one day, it won’t be easy to catch up with.
I’m patiently waiting for them here like a spider.
I feel like BBC would have to come to me sooner or later.
Fukushima Diary readers are the most updated people about Fukushima in the world.
The day will come when the entire world would notice they can’t ignore it anymore.
I must bridge people’s attention to the day.
This is the mission of Fukushima Diary.
Iori Mochizuki
You can ignore the truth but the truth won’t ignore you.
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Français :
[Édito] La mission du Fukushima Diary : Faire le lien entre les gens jusqu’à la fin du désintérêt de la presse
Je hais le fric.
C’est la pire des préoccupations pour moi.
Je n’aime pas m’occuper des dons mais sans eux je crèverais de faim le mois suivant.
Ça m’énerve. J’en ai même envie de tout arrêter tout de suite mais ma nature biologique ne me le permet pas.
Le mois prochain je vais raccourcir la période des dons.
Je pense que l’argent c’est comme “de la crasse” après avoir travaillé dur.
J’ai tout abandonné.
J’ai appris le prix des choses quand j’ai quitté le Japon.
Je ne veux plus jamais rien posséder pour n’être possédé par rien.
J’ai, à la place, la chose la plus précieuse au monde.
La chance d’être utile au monde.
Ma production affecte directement tout le monde.
Je n’ai besoin de rien d’autre. Je n’ai besoin que d’un peu de pain et de temps de sommeil. C’est suffisant.
Aujourd’hui, j’ai vu que la presse allemande et Reuters se sont rendus à la conférence de presse de Tepco.
La presse internationale devient de plus en plus attentive aux risques de Fukushima mais ils l’ont négligé si longtemps.
Je l’ai senti dans leurs questions.
La situation à Fukushima change toutes les heures.
C’est comme un cours qui avance vraiment vite.
Il n’est pas facile de rattraper dès qu’on en rate une seule journée.
Je les attends patiemment comme une araignée.
Je sens que la BBC va revenir vers moi tôt ou tard.
Les lecteurs du Fukushima Diary sont les gens les plus au courant de Fukushima au monde.
Le jour viendra où le monde verra qu’on ne peut plus l’ignorer.
Je dois faire le lien entre les gens jusqu’à ce jour-là.
C’est la mission du Fukushima Diary.
Vous pouvez ignorer la vérité mais la vérité ne vous ignorera pas.